L’écran numérique interactif (ENI) est un outil technologique qui transforme la manière d’enseigner en favorisant une pédagogie active. Grâce à ce dispositif, les élèves ne sont plus de simples spectateurs, ils deviennent véritablement les acteurs de leur apprentissage. L’ENI sert alors de support technopédagogique, qui ne remplace pas l’enseignant, mais l’accompagne dans la création de leçons plus dynamiques, interactives surtout qui favorisent la participation des élèves.

Cependant, malgré sa présence croissante dans les salles de classe, l’utilisation de l’ENI reste souvent limitée à des usages traditionnels, proches de ceux d’un vidéoprojecteur. Un article du Monde de mars 2024 rapporte que, selon Audran Le Baron, directeur du numérique pour l’éducation au ministère de l’Éducation nationale, « la réalité quotidienne la plus fréquente consiste en un tableau numérique interactif sur lequel sont projetées des ressources pédagogiques ». Cela confirme la présence généralisée des TNI dans les salles de classe, tout en indiquant que leur usage reste souvent centré sur la projection de contenus, sans exploitation complète de leurs fonctionnalités interactives.

Dès lors, une question centrale se pose : comment tirer pleinement parti de l’ENI pour favoriser une pédagogie active, participative et différenciée, qui réponde aux besoins variés des élèves tout en enrichissant les pratiques enseignantes ?

L’écran numérique interactif : un outil, pas une fin en soi

ENI pour la pédagogie active

ENI pour la pédagogie active

Origine et développement de l’ENI dans l’éducation

Les premiers tableaux blancs interactifs (TBI) sont apparus dans les écoles françaises vers 2010. À partir de 2017, environ quatre écoles sur cinq étaient équipées de TBI. Depuis, ces outils ont peu à peu été remplacés par des Écrans Numériques Interactifs (ENI), une version plus moderne et plus performante.

Au début, l’ENI était encore peu utilisé, car son coût était élevé et certains enseignants se montraient méfiants face à cette nouvelle technologie. Ils s’interrogeaient sur sa fiabilité, sa facilité d’utilisation et sa durabilité. Mais en seulement quelques années, l’écran numérique interactif a su convaincre. Plus intuitif et plus rapide à utiliser qu’un TBI ou un vidéoprojecteur interactif (VPI).

Des avantages techniques au service de l’apprentissage

L’ENI se distingue par ses nombreux atouts.  Tout d’abord, il fonctionne de façon autonome, sans qu’il soit nécessaire de brancher un ordinateur. Son interface Android, semblable à celle d’une tablette, et sa grande simplicité d’utilisation en font un outil apprécié des enseignants comme des élèves. En plus d’être plus pratique, l’ENI est aussi plus durable et, à long terme, revient moins coûteux que les anciens dispositifs. Il offre une meilleure qualité d’image, ne demande presque pas d’entretien, et sa longue durée de vie en fait une solution idéale pour l’école.

Il renforce aussi l’interactivité : les élèves peuvent venir manipuler directement l’écran, écrire, déplacer des éléments ou répondre à des quiz en temps réel. Il propose aussi une multimodalité, en combinant texte, image, son, vidéo, et même des animations ou des simulations, ce qui aide à capter l’attention et à mieux s’adapter aux différents profils d’apprenants.

Sa connectivité est également un point fort car il peut se connecter à internet pour pouvoir exploiter des ressources en ligne ou télécharger des applications pédagogiques. L’ENI peut aussi se connecter à d’autres appareils numériques comme les tablettes, les ordinateurs ou les smartphones, facilitant ainsi le travail collaboratif ou à distance.

Le risque d’un usage passif

Malgré ses nombreuses possibilités, l’écran numérique interactif peut parfois être utilisé de manière passive, se limitant à un simple support de projection pour des diaporamas ou des vidéos, sans interaction avec les élèves. Dans ce cas, l’outil devient un simple moniteur, ce qui favorise une approche frontale et magistrale centrée sur l’enseignant. Cela freine le développement de pédagogies actives comme le travail collaboratif, les manipulations virtuelles ou les apprentissages par découverte. Ne pas utiliser les fonctionnalités interactives de l’ENI empêche les élèves de développer leur littératie numérique. Or, ces compétences sont essentielles dans un monde de plus en plus digitalisé.

Vers une posture pédagogique renouvelée

Pour que l’ENI devienne un véritable levier d’apprentissage actif, il est essentiel que son intégration s’accompagne d’un changement de posture de l’enseignant. Celui-ci n’est plus seulement un transmetteur de savoirs, mais un guide qui facilite les apprentissages plutôt que de tout centraliser. Il valorise la participation des élèves en les invitant à l’écran, les incitant à annoter ou encore à participer à des jeux éducatifs. L’enseignant adapte ses méthodes pédagogiques en fonction des besoins des élèves. Utilisé dans cette optique, l’ENI peut favoriser des pratiques différenciées, des projets en petits groupes, ou encore des évaluations interactives en temps réel. Il devient alors un véritable outil technologique au service d’une pédagogie active, participative et inclusive.

Les fondements de la pédagogie active

La pédagogie active regroupe un ensemble de méthodes qui ont toutes pour objectif de placer l’élève au centre du processus d’apprentissage. La pédagogie active valorise la manipulation concrète, où les élèves expérimentent et testent leurs hypothèses dans des situations réelles. La collaboration joue également un rôle important, car travailler en groupe permet d’échanger, de confronter des idées et de construire ensemble de nouvelles connaissances.

Enfin, la pédagogie active encourage l’autonomie, en incitant les élèves à prendre des initiatives, à faire des choix personnels et à gérer leurs ressources et leur temps. Dans ce cadre, le rôle de l’enseignant change pour devenir celui d’un accompagnateur.

Courants pédagogiques concernés

Plusieurs méthodes pédagogiques aident à rendre la pédagogie active efficace. Par exemple, le socio-constructivisme montre que les élèves apprennent mieux en discutant et en travaillant avec les autres. Quant à l’apprentissage par projet, il consiste à faire réaliser aux élèves une tâche concrète, qui leur permet d’apprendre plusieurs choses en même temps. Enfin, il y a la classe inversée qui change l’ordre habituel des cours : les élèves regardent des vidéos ou lisent des leçons à la maison, puis en classe ils font des exercices, discutent et résolvent des problèmes avec l’enseignant.

Objectifs de la pédagogie active

La pédagogie active a plusieurs objectifs importants. D’abord, elle aide les élèves à développer leur esprit critique, en les encourageant à réfléchir, à poser des questions, à comparer des idées et à expliquer ce qu’ils ont compris. Elle permet aussi de rendre les élèves plus motivés et plus attentifs, car ils participent activement à leur apprentissage. Enfin, cette méthode rend les leçons plus claires et utiles pour les élèves, ce qui les aide à mieux retenir ce qu’ils apprennent.

Usages concrets de l’ENI dans une pédagogie active

ENI participation élèves

Une pédagogie active renforcée par l’ENI pour des élèves plus impliqués

Pour favoriser la participation des élèves

Dans une salle de classe animée, l’écran numérique interactif devient le cœur de l’action pédagogique. L’enseignant lance un quiz avec Kahoot, Mentimeter ou Wooclap : en quelques instants, les élèves répondent depuis leurs tablettes ou smartphones. Les résultats s’affichent en direct sur l’écran interactif, déclenchant rires, discussions et analyses collectives. Apprendre devient un jeu.

Puis, c’est au tour d’un nuage de mots de se former en temps réel, à partir des idées envoyées par les élèves. Les termes importants grossissent, les échanges s’animent : la classe construit ensemble un vocabulaire commun.

Un peu plus tard, des élèves s’approchent de l’écran interactif. Avec un doigt ou un stylet, ils entourent des mots, complètent un schéma, relient des notions sur une carte mentale. L’écran devient un espace d’expression, de manipulation et de réflexion partagée.

L’ENI ne diffuse pas seulement du contenu, il transforme la classe en un lieu d’apprentissage actif, interactif et collaboratif.

Pour renforcer le travail collaboratif

En classe, les élèves, répartis en petits groupes, travaillent sur un projet commun. Autour d’eux, tablettes et ordinateurs s’activent. Sur l’écran numérique interactif s’affiche un tableau collaboratif Whiteboard, partagé par tous. Chaque groupe y ajoute ses idées, ses images, ses recherches, visibles en temps réel. Les élèves discutent, s’organisent, se répartissent les tâches. Chacun a un rôle, chacun a une voix.

Vient le moment de la restitution. L’écran interactif devient une scène : les productions s’affichent, les élèves présentent, argumentent, répondent aux questions. Grâce au tableau blanc numérique, leurs créations prennent vie et captivent l’attention de leurs camarades. La discussion devient collective.

Tout au long de l’activité, l’ENI agit comme un pont : il relie les idées, les efforts et les élèves entre eux. Sur les écrans interactifs Easypitch, le logiciel UboardMate CC simplifie l’accès à ces outils, permettant d’annoter, d’ajouter des éléments, de construire ensemble. En quelques gestes, la classe devient un espace de création, de coopération et de réflexion partagée.

Découvrez dans ce dossier différents usages du logiciel UboardMate CC de la maternelle au secondaire :

Pour différencier les apprentissages

Dans une classe organisée en ateliers, chacun avance à son rythme. À un coin de la salle, des élèves travaillent en autonomie sur l’écran numérique interactif. Une vidéo explicative pour les uns, un exercice interactif pour les autres, une consigne différenciée adaptée à leur niveau : tout est là, accessible d’un simple toucher. L’écran devient un compagnon d’apprentissage, capable de guider sans remplacer l’enseignant.

Pendant ce temps, un autre groupe échange directement avec l’enseignant, tandis qu’un troisième consulte un enregistrement audio projeté sur l’ENI. Chaque élève y trouve sa voie : certains apprennent en écoutant, d’autres en observant, d’autres encore en manipulant.

Grâce à l’ENI, les supports se diversifient, les consignes s’adaptent, les parcours se personnalisent. L’enseignant peut afficher plusieurs niveaux de difficulté, proposer des activités complémentaires ou offrir des temps de remédiation ciblée. L’écran interactif ne fait pas tout, mais il rend possible une gestion fluide et équitable des différences, en donnant à chacun les moyens de progresser à son rythme.

Pour stimuler la créativité et l’autonomie

En classe, l’écran numérique interactif devient le déclencheur de l’imagination. Des élèves dessinent, conçoivent des jeux, créent des exercices interactifs avec UboardMate CC : leurs idées prennent forme directement sur l’écran. Loin de suivre passivement, ils deviennent concepteurs, auteurs et inventeurs.

L’enseignant propose ensuite un projet : créer une capsule vidéo. Par petits groupes, les élèves écrivent un script, s’entraînent, filment une interview ou expliquent une notion. L’ENI les guide à chaque étape : consignes, exemples, brainstorming collectif… tout est centralisé. L’autonomie s’installe naturellement, portée par la fierté de créer quelque chose de personnel.

Et lorsque la classe se retrouve en mode inversé, l’écran joue un nouveau rôle : les productions des élèves s’affichent, leurs réponses sont analysées en groupe, les échanges fusent. Chacun apprend de l’autre, les erreurs deviennent des tremplins. L’ENI ne donne pas simplement accès au savoir, il libère la parole, stimule l’initiative et valorise l’engagement de chacun.

 

 

 

 

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L’écran numérique interactif tactile est en train de transformer la formation professionnelle. Il s’impose comme un outil innovant dans l’enseignement des méthodologies modernes de gestion de projet telles que Agile, Scrum et Lean. Ces méthodologies sont des approches modernes de gestion de projets utilisées dans plusieurs domaines notamment, le développement logiciel, l’industrie, mais aussi les secteurs comme l’éducation ou les services. Ainsi, l’écran interactif se présente comme un outil immersif pour se former dans ses méthodologies et simuler des projets en direct. Découvrez par exemple, comment les écrans interactifs transforment la gestion de projet en un espace visuel, tactile et collaboratif, grâce à des outils comme Trello, Miro, Monday ou Asana.

Gestion de projets sur un écran interactif
Utilisation de l’écran interactif pour la gestion de projets en salle

Comprendre les principales méthodes de gestion de projet : Agile, Scrum et Lean

Qu’est-ce que la méthode Agile ?

La méthode Agile repose sur un principe clé : avancer par itérations successives, en intégrant les retours du client à chaque étape. Elle permet d’adapter rapidement les projets aux besoins réels, et de livrer rapidement des versions fonctionnelles, même partielles, d’un produit. C’est une méthode de gestion de projet centrée sur la flexibilité, la collaboration en équipe, la communication directe et l’adaptabilité. Elle est largement utilisée dans le développement de logiciels, mais aussi dans l’éducation, le marketing ou l’événementiel.

Qu’est-ce que la méthode Scrum ?

La méthode Scrum, quant à elle, est un cadre de travail qui applique les principes de l’Agilité avec rigueur. Le projet y est découpé en sprints, c’est-à-dire, des cycles courts, avec des objectifs clairs à atteindre. Chaque membre de l’équipe a un rôle défini : le Product Owner fixe les priorités, le Scrum Master facilite le processus, et l’équipe de développement réalise les tâches. Cette organisation favorise une vision claire des étapes, une réactivité forte, et un suivi régulier des progrès. Le modèle Scrum rend la gestion de projet plus tangible, plus engageante et surtout, centrée sur la livraison de valeur à chaque sprint.

Qu’est-ce que la méthode Lean ?

Enfin, la méthode Lean se concentre sur l’élimination des gaspillages. Elle vise à simplifier les processus, réduire les coûts, et livrer le produit le plus vite possible, sans superflu. Elle repose sur des principes comme l’amélioration continue, la réduction des tâches inutiles, et la priorisation de la valeur client. Dans le cadre d’un projet, cela signifie ne développer que les fonctionnalités nécessaires à court terme, tester rapidement sur le terrain, et affiner au fur et à mesure. Cette approche pragmatique s’applique aussi bien dans l’industrie que dans le secteur des services ou de la formation.

Pourquoi l’écran interactif est un outil idéal pour apprendre pour la formation en gestion de projet ?

1. Une interface collaborative adaptée aux outils de gestion de projet

L’utilisation de l’écran numérique interactif dans la formation aux méthodologies Agile, Scrum ou Lean présente de nombreux avantages pédagogiques et organisationnels. Tout d’abord, avec l’écran interactif, on dispose d’une interface tactile intuitive compatibles aux différentes plateformes de gestion de projet comme Miro, Asana, Trello ou Monday. Ces plateformes, lorsqu’elles sont utilisées sur un écran interactif, permettent de simuler des projets en direct, manipuler avec fluidité les tâches, annoter en direct avec le doigt ou le stylet, et participer collectivement, favorisant ainsi la co-construction des projets.

2. Une centralisation des informations pour une meilleure lisibilité

Un autre avantage majeur réside dans la centralisation de l’information : plus besoin de jongler entre différents supports ou fenêtres ouvertes sur plusieurs ordinateurs. Tout est affiché au même endroit, de façon claire, lisible et accessible à tous. Les outils visuels comme les tableaux Kanban, diagrammes de Gantt, backlogs Scrum ou cartes de valeur Lean sont instantanément visibles par l’ensemble du groupe, ce qui favorise une compréhension commune et facilite la gestion de projet en groupe, en réduisant les erreurs et les temps de coordination.

3. Une flexibilité pédagogique alignée avec les méthodes agiles

De plus, la navigation tactile permet d’explorer facilement les différentes phases d’un projet, de réorganiser les priorités en quelques gestes et d’adapter le travail en temps réel selon les retours ou les imprévus. Cette flexibilité est au cœur même des principes Agile, Scrum et Lean, et l’écran interactif en devient donc un parfait prolongement.

4. Une connectivité totale pour la gestion de projet à distance

Enfin, l’écran interactif, compatible avec des outils collaboratifs comme Microsoft Teams, Google Drive, Zoom, ou encore Slack, il permet aux formateurs et apprenants à distance de participer en temps réel sur des projets. Les contributions sont visibles instantanément, les documents peuvent être annotés en direct, dans une logique de gestion de projet dématérialisée mais tout aussi engageante.

En conclusion, l’intégration de l’écran interactif tactile dans la formation professionnelle redéfinit la manière d’enseigner la gestion de projet. C’est un véritable espace d’apprentissage collaboratif et immersif idéal pour apprendre les méthodes Agile, Scrum et Lean en immersion complète avec une visualisation claire des projets et une collaboration renforcée.

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En 2025, on assiste à un tournant essentiel dans l’évolution des solutions interactives avec l’écran numérique interactif (ENI) qui s’impose comme le nouveau standard et relègue le tableau blanc interactif (TBI) à l’arrière-plan. Cette transition mondiale est portée par des besoins croissants en matière de collaboration numérique et d’interactivité, aussi bien en enseignement qu’en entreprise. En Europe, et particulièrement en France, l’adoption des écrans numériques interactifs progresse rapidement, grâce aux politiques publiques de subventions. L’étude menée par Futuresource Consulting analyse l’évolution de ce marché au niveau mondial, et met en lumière les perspectives de croissance d’ici 2028.

Une dynamique mondiale portée par les écrans numériques interactifs au détriment des TBI

Le marché des écrans numériques interactifs connaît une transformation profonde à l’échelle mondiale. Depuis 2010, les TBI, qui dominaient autrefois avec 98 % des parts de marché, ont vu leur part chuter à seulement 2% en 2023 cédant progressivement leur place aux écrans interactifs, ces derniers représentent également 98 % des ventes en 2023​. Les chiffres du premier trimestre 2024 indiquent un volume global de 466 000 unités vendues de dispositifs interactifs, soit une baisse de 3 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, cette baisse masque une dynamique de long terme qui reste positive, avec une croissance prévue de 5 % par an d’ici 2028.

Le secteur de l’enseignement reste le principal moteur de cette transition, il représente environ 80 % des ventes globales d’écrans interactifs. Les entreprises, bien qu’encore minoritaires, gagne en importance, notamment avec l’essor du travail hybride qui favorise une demande progressive d’équipements interactifs avancés technologiquement à l’instar des écrans interactifs.

Les écrans interactifs tout-en-un, dotés de technologies avancées comme des caméras, microphones et haut-parleurs intégrés, se distinguent par leurs fonctionnalités collaboratives adaptées aux salles de classe et de réunion. Les tailles d’écran supérieures à 70 pouces sont particulièrement prisées, ils représentent 38,7 % des ventes en 2023, tandis que les modèles de taille inférieure perdent en popularité.

La Chine et les États-Unis se distinguent comme les plus grands marchés, mais l’Europe joue également un rôle clé dans cette transformation technologique.

La répartition mondiale des ventes d’équipements interactifs par secteur en 2023 -2024

La répartition mondiale des ventes d’équipements interactifs par secteur en 2023 -2024

L’Europe et ses disparités : un leader en pleine transformation

En Europe, le marché des écrans interactifs affiche une progression notable, bien que des disparités existent entre les pays. En 2024, la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) a enregistré 115 000 unités vendues d’écrans interactifs, pour marquer une croissance de 2 % sur un an​. Ce chiffre masque cependant des différences significatives. En Allemagne, par exemple, le volume atteint 21 100 unités au premier trimestre 2024, ce pays représente ainsi le plus grand marché européen. Le Royaume-Uni et l’Espagne ont été deuxième et troisième plus grand marché avec 30 000 unités vendues collectivement, tandis que la France affiche 13 900 unités en se positionnant en quatrième place.

La France se distingue toutefois par un taux de pénétration d’écrans interactifs dans les salles de classe supérieur à la moyenne européenne. En 2024, les écoles françaises sont équipées 5 % plus rapidement que celles de leurs voisins, grâce à des subventions publiques significatives et des programmes numériques de l’Etat à l’instar du plan de relance pour un socle numérique et le NEFLE. En comparaison, certains pays comme l’Italie affiche une adoption plus lente, freinés par des budgets limités. Cette disparité reflète l’importance des politiques publiques dans l’accélération de la transition technologique.

Les plus grands volumes des dispositifs interactifs dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) de 2025 à 2028

Les plus grands volumes des dispositifs interactifs dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) de 2025 à 2028

Une croissance soutenue jusqu’en 2028 aux dépens des TBI

Selon les projections de Futuresource, le marché des écrans interactifs continuera de croître à un rythme soutenu jusqu’en 2028. Au niveau mondial, une augmentation de 28 % en volume est prévue entre 2023 et 2028, avec une adoption quasi totale des écrans numériques interactifs dans les établissements scolaires. La Chine et l’Inde sont attendues comme des moteurs de croissance majeurs, tandis que les États-Unis devraient maintenir une position stable grâce à leurs cycles d’investissement réguliers en enseignement.

Tableau des prévisions de croissance mondiale en volume et en valeur par produit et par secteur jusqu’en 2028

Tableau des prévisions de croissance mondiale en volume et en valeur par produit et par secteur jusqu’en 2028

Prévisions mondiales de l’évolution en volume des écrans interactifs vs TBI

Prévisions mondiales de l’évolution en volume des écrans interactifs vs TBI

En Europe, la croissance sera également soutenue, bien que légèrement inférieure à la moyenne mondiale. La France, grâce à ses programmes numériques, devrait continuer à se démarquer, et consolider sa position parmi les leaders européens de la transition numérique. Les prix des écrans interactifs devraient également baisser de manière progressive pour devenir plus accessibles à davantage d’établissements scolaires et professionnels. D’ici 2028, l’Europe pourrait devenir un modèle de référence en matière d’équipement interactif, avec une pénétration quasi totale des écrans interactifs dans les salles de classe.

Tableau des prévisions de croissance dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) en volume et en valeur par produit et par secteur jusqu’en 2028

Tableau des prévisions de croissance dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) en volume et en valeur par produit et par secteur jusqu’en 2028

Si la tendance mondiale est largement positive, l’Europe se distingue par une transition rapide, soutenue par des politiques publiques ambitieuses dans des pays comme la France. Avec des prévisions de croissance solides jusqu’en 2028, les écrans interactifs s’imposent comme les piliers d’une révolution numérique mondiale qui annonce la disparition progressive des TBI aux solutions plus modernes du tout intégré.

Ainsi, l’année 2025 promet une tendance numérique continue vers les écrans interactifs avoisinant approximativement les volumes de l’année précédente. Cette tendance connaitrait un rebond de croissance accru en 2027 et 2028 suite au remplacement des parcs numériques des établissements scolaires ayant été équipés en 2021 .

Toute l’équipe de tableauxinteractifs.fr vous souhaite une belle et heureuse année, et continue à vous accompagner pour vous simplifier la compréhension de tout ce qui tourne autour des dispositifs interactifs pour l’enseignement comme pour l’entreprise.

Source des illustrations : https://www.futuresource-consulting.com/

 

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L’écriture interactive, c’est bien plus que gribouiller sur un écran ! C’est la possibilité de transformer chaque annotation en une interaction vivante et engageante, où élèves et enseignants participent activement. Avec l’écran interactif, cette expérience devient encore plus riche et captivante. Fini les cours statiques : place à un enseignement dynamique et adapté aux besoins de chacun ! Cet outil innovant ouvre la voie à un apprentissage différencié, permettant aux enseignants de personnaliser les approches tout en captant l’attention des élèves. Dans cet article, nous plongerons dans le cœur de l’écriture interactive, découvrirons les technologies de pointe qui boostent cette pratique, et explorerons toutes les façons dont ces écrans révolutionnent l’enseignement.

écriture interactive sur écran interactif

Qu’est-ce que l’écriture interactive et comment fonctionne-t-elle sur l’écran interactif ?

Le rôle de l’écran interactif dans l’écriture interactive

L’écriture interactive, c’est bien plus qu’une simple méthode d’enseignement. C’est une façon innovante d’impliquer directement les élèves dans la création de textes sur des supports numériques. Contrairement à l’écriture classique où seul l’enseignant écrit au tableau, ici, chacun participe ! Cette approche dynamise la classe, développe les compétences en écriture des élèves et renforce leur compréhension de la langue écrite, tout en rendant plus accessibles des concepts parfois complexes.

Dans cette dynamique, l’écran interactif joue un rôle clé : c’est une plateforme moderne, intuitive et collaborative qui facilite l’écriture interactive. Grâce à sa technologie avancée, écrire à plusieurs devient non seulement possible mais aussi simple et fluide. Une vraie révolution pour l’apprentissage en classe !

La technologie Silk-In révolutionne l’expérience d’écriture sur l’écran interactif

L’expérience d’écriture sur écran interactif varie selon le logiciel de tableau blanc utilisé ou la technologie d’écriture qu’intègre l’écran lui-même. La technologie Silk-In est la plus avancée pour cela, notamment pour les écrans interactifs de la marque Easypitch. Cette technologie infrarouge « zéro gap » élimine l’espace entre la dalle de l’écran et sa vitre, garantissant une précision incroyable lors de l’écriture et des interactions tactiles.

En clair, fini le décalage entre la pointe du stylet et le tracé sur l’écran ! L’écriture devient aussi fluide et naturelle que sur du papier. Grâce à un traitement par gravure chimique, Silk-In offre une sensation d’écriture incomparable, fidèle à celle d’un crayon sur une feuille, pour une expérience d’écriture interactive ultra fluide et agréable.

L’impact de l’écran interactif sur l’écriture interactive

Engagement et collaboration accrus des élèves

L’écran interactif capte naturellement l’attention des élèves. En affichant et en modifiant le texte en temps réel, il permet à tous de suivre le processus d’écriture en direct. Et ce n’est pas tout ! Il rend la collaboration simple et fluide : plusieurs élèves peuvent écrire simultanément sur l’écran, ajouter des idées, corriger ou réorganiser le contenu en fonction des échanges en classe. Cela renforce l’apprentissage coopératif et crée une ambiance de classe inclusive.

Chaque élève, quel que soit son niveau en écriture, peut apporter sa contribution. Les plus timides ou ceux moins à l’aise à l’oral trouvent souvent plus facile de participer en écrivant, créant ainsi un espace où chaque voix compte.

Écran interactif : un atout pour l’enseignement différencié

L’écriture interactive sur écran est un allié de taille pour l’enseignement différencié. Elle permet à l’enseignant d’adapter son cours en direct, en fonction des besoins des élèves, et de donner des retours immédiats. Par exemple, lors d’une leçon de géographie, l’enseignant peut annoter des cartes en temps réel, en soulignant des éléments comme les fleuves ou les plateaux, facilitant ainsi la compréhension.

Les élèves peuvent aussi intervenir directement en annotant à leur tour, en répondant aux questions ou en enrichissant les discussions collectives. Ce type d’interaction favorise un apprentissage actif et inclusif, où chaque élève reçoit un soutien personnalisé tout en développant ses compétences de manière engageante et interactive.

Quelques scénarios sur l’utilisation de l’écriture interactive sur l’écran interactif

Initiation à l’écriture cursive pour les tout-petits

L’écran interactif est l’outil idéal pour initier les tout-petits à l’écriture, y compris l’écriture cursive. Grâce à des activités adaptées à leur développement, l’enseignant peut utiliser l’écran pour apprendre l’alphabet et les bases de la calligraphie. Les enfants, armés de leur stylet, suivent des lignes tracées à l’écran, s’entraînant aux mouvements fluides essentiels à l’écriture cursive. Des jeux interactifs leur permettent aussi de tracer des lettres et des mots en suivant des modèles visuels, rendant l’apprentissage plus ludique.

Cette approche visuelle et tactile capte leur attention, tout en développant leur coordination motrice fine et leur mémoire visuelle. En intégrant l’écran interactif dans ces activités, les tout-petits acquièrent, de façon amusante et stimulante, des compétences d’écriture fondamentales dès leur plus jeune âge.

Renforcement du vocabulaire à travers l’écriture interactive

L’écriture interactive est une méthode puissante pour aider les élèves à retenir de nouveaux mots rencontrés en lecture. Une activité efficace consiste à utiliser l’écran interactif pour créer un tableau de mots clés pendant la lecture d’un texte.

Par exemple, l’enseignant peut projeter un passage sur l’écran et encourager les élèves à repérer et annoter les mots nouveaux ou importants. Les élèves peuvent ensuite écrire directement sur l’écran, ajoutant des définitions, des synonymes ou des exemples d’utilisation dans des phrases. Cette activité dynamique aide les élèves à enrichir leur vocabulaire tout en rendant l’apprentissage collaboratif.

Élaboration de textes narratifs en petit groupe

L’écriture de textes narratifs en petit groupe devient une aventure créative avec l’écran interactif. Le professeur forme des équipes et les invite à imaginer une histoire ensemble. À l’aide de l’écran, les élèves peuvent développer leurs personnages, décrire les lieux et construire l’intrigue, en écrivant tout directement sur l’écran au fur et à mesure que leurs idées prennent forme.

Par exemple, un groupe pourrait commencer par définir les traits et les motivations des personnages, avant de passer à la création des décors et des événements clés de l’histoire. Chaque élève peut contribuer à l’intrigue de manière interactive, renforçant ainsi non seulement leurs compétences en écriture narrative, mais aussi la collaboration, la communication et la créativité.

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