Dans le quotidien de la classe, l’enseignant utilise de nombreux matériels. Nous allons donc voir comment mobiliser ces matériels à distance.
À tout seigneur, tout honneur
Le premier « matériel » à téléporter au domicile des élèves est l’enseignant. Pour cela, les moyens audiovisuels classiques sont la bonne solution.
Les établissements du secondaire et du supérieur disposent généralement d’un système de visioconférence. Ils peuvent donc être utilisés à cette fin, même si cela monopolise le local où est installé le matériel et oblige l’enseignant à se rendre dans l’établissement et à réserver la salle.
Pour éviter cette contrainte, il semble, surtout dans le cadre d’une situation provisoire et en primaire, plus simple d’utiliser des outils moins spécifiques, comme des smartphones ou une webcam sur un ordinateur.
La voix de son maître
Si l’aspect visuel est important, il ne faut pas négliger l’aspect sonore et transmettre de façon efficace la voix de l’enseignant est un point à ne pas confier uniquement au hasard.
Les systèmes de visioconférence comportent généralement un système de prise de son performant. Lorsque l’on utilise un matériel moins spécialisé, il convient de prendre quelques précautions.
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Et pour la qualité visuelle, consultez cet article
La cour de l’enseignant qui fait cours
Au-delà de son propre corps, l’enseignant utilise de nombreux objets lors de ses cours. Par exemple, il fera appel à une carte, il écrira au tableau, il réalisera une manipulation en chimie ou bien fera écouter une œuvre musicale.
L’utilisation d’une caméra et systèmes comparables que nous avons abordée dans le chapitre précédent pourrait faire l’affaire. L’enseignant qui se filme peut très bien inclure l’image de ce qu’il trace au tableau ou présenter à la caméra la manipulation qu’il est en train d’effectuer.
Si cela peut être envisagé pour des prestations simples, les limites apparaîtront rapidement et d’autres approches seront mieux adaptées pour un partage efficace avec les étudiants à distance.
J’ai cela dans ma classe
Parmi les matériels utilisables pour présenter les tracés et manipulations, certains sont souvent dans les salles de classe.
Par exemple, les tableaux ou écrans interactifs sont parfaitement adaptés pour une utilisation à distance. L’enseignant manipule son écran exactement de la même façon qu’il le ferait face à ses élèves. Il n’a même pas besoin de prêter attention à ne pas masquer l’affichage avec ses larges épaules, puisque l’image de l’écran est retransmise directement, sans déformation et sans la gêne que pourrait procurer un rayon de soleil ou une ombre malvenue.
Les caméras de documents sont aussi souvent présentes. Il s’agit de caméras spécialisées qui peuvent être utilisées pour montrer un document sur papier, une manipulation derrière l’oculaire d’un microscope ou donner à voir le champ d’une expérience en cours. Ces matériels sont optimisés pour ces usages et se trouvent donc généralement uniquement dans les salles de classe. À domicile, l’enseignant se rabattra souvent sur une solution à base de webcams, voire de smartphone.
Home, sweet home
Pour les enseignants œuvrant depuis chez eux, le cas le plus courant en ces temps troublés, il ne semble pas raisonnable d’investir dans ce type de solutions, encombrantes et chères.
Heureusement, il existe des alternatives, certaines déjà en possession de l’enseignant et d’autres économiques ou faciles à fabriquer. Ces solutions sont à envisager, même après le retour à la normale, car ce sont les mêmes solutions qui pourront être exploitées pour réaliser des capsules de classes inversées ou des MOOC pour les enseignants du supérieur.
Pour les manipulations d’objets physiques, il est pratique que la caméra (ou smartphone) soit maintenue en position de façon à pouvoir facilement l’orienter. Un statif, un bras articulé ou autres dispositifs rendront cette tâche aisée, tout en offrant un espace de vision clair et stable aux élèves distants. Cet équipement sera réutilisable, notamment si la classe n’est pas déjà équipée d’une caméra de document.
Pour tout ce qui est tracé, si l’idéal reste l’écran interactif, à domicile, on pourra s’essayer à la souris, mais ce n’est pas idéal ou avec une tablette graphique. Il en existe une multitude. Certains ont même un écran, mais des modèles sans écran seront quasiment aussi efficaces et surtout bien plus économiques.
Pour les enseignants les plus passionnés et bricoleurs, la création d’un Light Board peut être une aventure passionnante.
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