La France est-elle le vilain petit canard de la culture de collaboration?

Avec l’usage des nouvelles technologies, l’information circule plus vite au sein de nos organisations. Mieux informés, les collaborateurs ont une plus grande maturité, ils ont les moyens de communiquer directement avec tous leurs supérieurs, quelque-soit leur niveau hiérarchique.

culture de la collaboration

Écoutons le vent nouveau

L’histoire nous a appris que le développement des moyens de communication est le prélude aux révolutions. Aux 18ième siècle en France, l’impression et la diffusion des journaux a permis la contestation de l’ordre royal établi, ce qui a préparé le terrain pour la révolution française.

Avec la transformation numérique, l’usage massif des smartphones, les réseaux sociaux, les réseaux sociaux d’entreprise …. D’ailleurs, nous savons également que le taux d’utilisation des surfaces interactives augmente de plus en plus. De plus que beaucoup de prophètes annoncent une révolution dans le monde du travail ; et la mise en œuvre de nouveaux modes de collaboration comme la collaboration des entreprises avec TNI. On met en avant les vertus de l’intelligence collective, la puissance du groupe…

Mais entre ce que les gens disent et ce qu’ils font, il y a un monde.. Cette dynamique va-t-elle être suivie d’effet ? En France, en ce début de vingt-et-unième siècle les esprits sont-ils prêts à suivre ?

Ces beaux discours sonneront bien creux si les employés ne sont consultés que pour la forme…. cela ressemblera à une coutume imaginée par René Goscinny.

urne

Le précédent de mai 1968

Pendant le mouvement de mai 1968, on vu des jeunes revendiquer un nouveau modèle de société, proposer des valeurs généreuses et alternatives.

Beaucoup de ceux qui ont participé à ce mouvement ont eu ensuite des responsabilités, la majorité des dirigeants ont vécu cette époque…. Parmi ces dirigeants, combien ont revendiqué l’esprit de rupture de mai 1968 ? Combien ont essayé d’exercer leur pouvoir différemment ?

Le résultat est faible ou nul; les dirigeants ont chaussé les souliers de leurs ainés, et le poids des habitudes a pris le dessus…

Culturellement les français ont une faible prédisposition à la collaboration

C’est un des  résultats d’une étude d’Antoine Meyer de l’INSEAD, (How Cultures Across the World Approach Leadership ?). Cette étude a pour objectif de préparer les dirigeants à la direction d’établissements partout dans le  monde

Dans cette étude, on décrit que la culture de la prise de décision est le résultat de deux variables qui diffèrent beaucoup  d’un pays à l’autre

  1. le respect de la hiérarchie
  2. la recherche du consensus

C’est un des résultats surprenants de cette étude, on constate que  ces deux variables sont indépendantes.

Le respect de la hiérarchie: certaines  cultures sont plus respectueuses d’une hiérarchie formelle, et d’autres sont plus égalitaires.

La recherche de consensus : les américains par exemple comptent sur leur direction pour prendre  des décisions rapides, qui peuvent changer ou réajustées fréquemment. En Allemagne au contraire, les collaborateurs sont impliqués dans la prise de décision dès le commencement,  les décisions prennent plus de temps à se prendre pour permettre d’obtenir un consensus ; une fois que la décision est prise, c’est un engagement qu’il est plus difficile à remettre en question.

Si on place ces deux dimensions dans un diagramme on obtient 4 zones

decision

Ce qui nous ramène à 4 modalités de « prise de décision »

Culture égalitaire et non consensuelle

Tout le monde est incité à donner son point de vue honnêtement et d’aider le dirigeant pour qu’il prenne une bonne décision. Néanmoins quand la décision est prise, les employés se conforment à cette décision, tout en restant flexible, les décisions pouvant changer.

Culture hiérarchique et non consensuelle

Le dirigeant cumule le rôle de responsable et de preneur de décisions, ses décisions seront prises sans remise en cause,  le dirigeant doit se montrer clair quand il discute avec ses collaborateurs pour trouver des solutions, sinon des simples suggestions pourront être interprétées comme des ordres.

Culture égalitaire et consensuelle

Les décisions sont prises de façon lentes et font l’objet de discussions, le dirigeant est un facilitateur, il n’est pas un décideur, et il ne doit pas presser les choses parce que lorsqu’une décision est prise, elle sera difficile à remettre en question.

Culture hiérarchique et consensuelle

Le respect de l’autorité est important mais les décisions sont prises collectivement. Les responsables prennent plus de temps à discuter avec l’équipe pour obtenir une décision collective. Le groupe suit les décisions, mais il attend d’être partie prenante dans les prises de décisions.

Et voici la répartition d’un échantillon des pays sur ce diagramme.

diagramme

On voit bien que la France, en comparaison de ses partenaires occidentaux, a le terrain le moins favorable à la mise en œuvre de processus de prise de décisions collaboratives.

Le dirigeant français est seul au moment de prendre ses décisions, ce n’est pas dans les habitudes des dirigeants d’aller chercher des conseils auprès de leurs collaborateurs, et ce n’est pas dans l’habitude des collaborateurs de remonter des informations à leurs responsables pour les aider dans leurs décisions.

Tous ceux qui veulent favoriser  la collaboration en France doivent être conscient de ce décalage, inscrire le changement dans le temps, avoir une démarche pragmatique et développer des attentes  raisonnables.

 

Pour aller plus loin, consulter la présentation de l’étude sur le site Harvard Business Review

https://hbr.org/video/5476393165001/how-cultures-across-the-world-approach-leadership

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  1. Bonjour nous avons acquis un kit eBeam Edge+.
    Cependant le pc sur lequel le logiciel était insallé est maintenant inutilisable.
    Serait il possible d’avoir le lien de téléchargement de l’applicatif pour rendre opérant le système.

  1. J ai un souci avec mon TBI les enseignants ont perdu le câble qui permet l interactivité ( port double usb). Ce câble est-il spécifique au TBI où peut-on mettre n importe quel câble double usb ?

    1. Bonjour

      Je ne comprends pas ce que vous appelez câble double USB.
      La plupart des TBI utilisent un câble USB identique à ceux des imprimantes.
      USB A ou C (côté ordinateur) et USB B, du côté du TBI.
      Attention, al longueur maximale est de 5m pour un câble ordinaire. Si vous avez besoin d’une longueur plus grande, il vous faudra un câble amplifié.

      Bien cordialement
      PS : si le câble pour imprimante ne convient pas, merci d’envoyer une photo de la prise sur le TBI.

  1. Bonjour, Professeur des écoles en maternelle je souhaite demander en investissement un écran tactile interactif pour ma classe et toute l’école. J’aurais besoin d’un devis à proposer à la mairie.
    Après quelques lectures sur internet, je pense qu’un écran correspond mieux à nos attentes qu’un TNI ou un VNI mais peut-être pourrez-vous me le confirmer ou pas?
    Notre écran doit être suffisamment grand pour remplacer un tableau blanc.
    Il doit pouvoir être sur un support très stable (utilisation par les jeunes enfants dans la classe) , sur roulettes pour être déplacé dans les classes, sur support réglable en hauteur pour être adapté à la taille des élèves de la PS à la GS et même assez haut pour remplacer une télé dans un préau.
    Il doit pouvoir être autonome (avec seulement un clé usb contenant ce qu’on veut projeter) sans qu’on soit obligé d’y relier un ordinateur. Il doit pouvoir contenir des haut-parleurs intégrés par exemple. Mais j’aimerais aussi pouvoir y relier mon ordinateur portable si besoin.
    Il doit pouvoir être utilisé dans les classes même quand il y a beaucoup de soleil (contrairement au VNI que nous avons à l’école et qui nécessite de travailler dans un dortoir volets fermés).
    Il doit pouvoir être utilisé avec le doigt par les enfants… donc une surface peut-être mate plutôt que brillante?
    Je voudrais l’utiliser en créant moi-même mes exercices et aussi utiliser des jeux à disposition des enseignants sur internet et je ne sais pas s’il y a des différences entre les matériels que vous proposez, si on est contraint d’utiliser un seul logiciel précis fourni avec l’appareil ou pas?
    Enfin, si nous pouvons privilégier du matériel et logiciels français, ce serait mieux.
    Avez-vous des configurations à nous proposer avec les prix pour que nous puissions faire notre demande d’investissement (à renvoyer impérativement avant le 1er septembre en mairie)?
    Je vous remercie
    Ghislaine FAVIER

    1. Bonjour Ghislaine

      Je vois que vous avez lu avec attention nos dossiers.

      Effectivement, l’écran interactif est aujourd’hui le meilleur choix possible pour l’enseignement pour toutes les qualités que vous avez souligné.

      Les différences entre les différents modèles concernent l’ergonomie, le logiciel livré avec l’écran… Toutes les solutions sont adaptées à un travail en classe, ce qui pourra orienter votre choix sont les solutions adoptées par les collègues d’autres établissements avec qui vous travaillez (commune, circonscription, correspondants…). Il existe cependant des passerelles permettant de convertir de façon plus ou moins respectueuse les documents.

      Vous pouvez utiliser le logiciel de votre choix, même si un logiciel est fourni avec le matériel.

      http://www4.ac-nancy-metz.fr/tice57/spip.php?article179 Open Board et Open Sankore sont des logiciels français gratuits pour l’enseignement. Vous pouvez les utiliser quelque soit la marque de votre équipement.

      La surface de l’écran doit être finement dépolie pour que les doigts glissent facilement dessus. Ce n’est pas comme avec les tableuax interactifs utilisés avec des vidéoprojecteurs où la surface doit être mate pour éviter le point chaud du projecteur.

      Un écran interactif peut s’utiliser avec les volets ouverts. Évitez juste le soleil direct sur sa surface.

      La plupart des écrans comprennent un ordinateur Android intégré permettant de lire le contenu de la clef USB et bien sûr, tous possèdent une ou plusieurs entrées pour brancher un ordinateur.

      Ils sont aussi des enceintes incorporées, suffisamment puissantes et qualitative pour ne pas nécessité d’autres système de sonorisation (ce qui n’est pas le cas des VNI dont la puissance et la qualité son limités par le rsique de vibration qui pourrait endommager la lampe).

      Bien cordialement

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